lundi 27 janvier 2014

Jet Black, Turnbridge Wells - 2ème partie

Turnbridge Wells (Grande-Bretagne), 23/10/1999 - 2/3
Lire : Jet Black, Turnbridge Wells - 1ère partie
L'arrêt de Strangulation en 1999 a laissé une très intéressante interview de Jet Black dans les cartons. Désireuse de ne rien laisser se perdre, l'équipe du blog l'a récupérée pour vous la présenter avec juste... 14 ans de retard. Eric Dochez était présent ce jour-là avec Christophe Ménier et Bruno Berthau.


Jet, auteur-compositeur : "Un disque, c'est comme un journal sur une période donnée de notre vie"

Bruno: nous aimerions parler de tes chansons, d'abord les deux que tu as écrites pour le groupe [The Light sur Coup de Grace, Lies and Deception sur About Time]. Pourrais-tu nous expliquer le sens des paroles de Lies and Deception ?
Jet: c'est une histoire tirée d'un événement qui m'est arrivé deux fois, une fois il y a longtemps, la deuxième très récemment. Avec à l'origine, une histoire de téléphone. Le système téléphonique était très basique avant la numérisation. Ce qui s'est passé, c'est que j'ai appelé quelqu'un et le combiné était décroché, volontairement ou non... Mais logiquement tu dois avoir le bip de connexion mais ça n'a pas été le cas et j'ai pu entendre les personnes discuter dans la pièce. Avec la nouvelle technologie, c'était censé être doublement impossible. Cependant, j'ai eu le même coup une deuxième fois. J'ai pu entendre parler les personnes et ce que j'ai entendu n'était que mensonges et tromperies.

Bruno: c'étaient des personnes que tu connaissais ?
Jet: oui et je savais très bien ce qu'il en était.

Bruno: et quand tu dis Lies and deception, they're moving one direction, and then in the end you lose, qu'entends-tu par là ?
Jet: les mensonges ne vont que dans un sens et tu perds à la fin, car la vérité finit toujours par émerger. Les gens finissent toujours par savoir, comme c'est le cas ici. Je ne nomme pas ces personnes... mais elles ont perdu.

Bruno: La présentation de The light dit : "symbolisation d'un amour par la lumière". Qu'est-ce que ça veut dire ?
Jet: la plupart des gens dans les chansons des Stranglers sont réels. C'est à propos de quelqu'un que je connais, au sujet d'une relation où la personne, la fille, est la Lumière. C'est un texte très ambigu sur la rencontre entre deux personnes. Donc, ça peut vouloir dire tout et n'importe quoi à n'importe qui, à part à moi. Beaucoup n'ont aucune idée de ce que veulent dire les paroles, loin de là.

Bruno: c'est fait pour ne pas être compris....
Jet: c'est cela. C'est ce que nous, Anglais, appelons "ambiguity" [ambiguïté, double sens]. C'est très courant dans nos chansons. Des événements sont dépeints mais de façon complètement ambiguë. Du coup, on n'en retire pas le vrai sens. Les gens, les critiques surtout, en tirent des conclusions qui sont immanquablement erronées car personne ne peut deviner ce qui se cache derrière l'histoire, à moins de la connaître vraiment. Cependant, on n'est pas les seuls. Je connais beaucoup de paroliers/écrivains qui utilisent aussi ce procédé. C'est une façon d'exprimer une idée, une histoire qui veut dire quelque chose pour toi parce que... tout compte fait, on écrit de la musique pour nous, pas pour vous. Si vous aimez, tant mieux, nous en sommes plus que ravis mais on écrit pour nous... ça peut paraître égoïste mais je crois que c'est la seule façon d'être un artiste honnête. Toutes ces choses que tu écris, c'est pour toi, comme un journal. Un disque, c'est comme un journal sur une période donnée de notre vie.

Bruno: le but n'est pas de raconter votre vie...
Jet: oui. Parfois, on fait l'inverse comme pour Nice in Nice qui était une chanson très claire à propos des geôles du sud de la France. Ça n'avait rien d'ambigu, c'était clair comme de l'eau de roche. On travaille des deux façons.

Bruno: il y a une grande différence entre la musique qui est très légère et l'aspect métaphorique/philosophique des paroles. Etait-ce volontaire de votre part ou pas ?
Jet: je ne crois pas que nous irions jusqu'à dire que nous sommes assez intelligents pour faire ça intentionnellement. C'est juste sorti comme ça. T'as une idée de musique, une idée de paroles. Parfois, tu te dis "mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire ?" et rien ne vient ce jour là. Et une idée te vient, un truc con, et tu commences à écrire. C'est la façon de créer. Je crois que c'est comme ça pour la plupart des artistes. Ils ne pensent pas, ne pré-établissent pas comment ils écrivent, ils trouvent juste la façon de mettre en mots. Ce n'est pas comme écrire un roman qui doit être compris de tous, c'est beaucoup plus intime.

Bruno: et quand tu dis dans la chanson You'll have to live in darkness to get a peace of mind [Tu devras vivre dans le noir pour trouver la paix] c'est une chose en laquelle tu crois ?
Jet: non, c'est une façon de faire comprendre la vérité à la fille... On dit en anglais que l'autruche se cache la tête dans le sable pour ne pas voir ce qui se passe autour d'elle. "Living in darkness", c'est la même chose, faire semblant que rien ne se passe, ne pas vouloir voir.

Bruno: donc c'est impossible de se rendre compte...
Jet: oui, si tu gardes la tête dans le sable, tu ne connaîtras jamais la vérité.

Christophe: comment composes-tu ? sur un piano ?
Jet: oui, je travaille sur un piano.

Christophe: tu as composé ce morceau seul. Comment as-tu fait ? tu l'as chanté aux autres ?
Jet: non, j'ai joué au piano/synthé en leur disant : "voilà ce que j'ai écrit" et ils l'ont appris. Mais je ne joue pas assez bien pour jouer en public, juste assez pour composer.

Christophe: mais tu l'as chanté comme tu l'as fait avec Old Codger ?
Jet: ah oui, je l'ai chanté au groupe et ils se sont bien marrés !

Bruno: as-tu composé beaucoup de chansons ?
Jet: j'ai toujours écrit mais mes chansons ne sont pas assez dures pour les Stranglers; ça n'est pas le bon groupe pour mes chansons. C'est pourquoi la plupart vous resteront inconnues. Mais j'aime composer.

Bruno: tu vas en faire un album solo ?
Jet: je ne pense pas, non. Personnellement, ce n'est pas ma priorité.
Bruno: tu ne veux pas que le public connaisse tes chansons ?
Jet: je n'y ai pas pensé sérieusement parce que je m'occupe de tant d'autres choses, tu vois...


Jet, inventeur

Bruno: par exemple ?
Jet: Je fais des meubles puisque j'ai une qualification d'ébéniste, juste pour mon plaisir personnel. Je suis aussi un inventeur.

Bruno: qu'as-tu inventé ?
Jet: plein de choses mais je ne peux pas vous parler de la plupart de ces choses à cause du processus de dépôt de brevet. Mais l'année prochaine, il va y avoir un nouveau produit qui va arriver sur le marché pour les batteurs. Ce que j'ai conçu, ce n'est pas un produit mais trois : une pédale pour les grosses caisses que tu peux mettre où tu veux et qui la contrôle à distance. De cette manière, le batteur peut déplacer son kit, avoir plus de place et de confort et, parce que la pédale est électronique, il peut mettre autant de percussions qu'il veut dessus, il peut en utiliser 10, 100 à la fois. Dans le futur, on aboutira à quelque chose de très différent sur scène. Le troisième composant est un programmateur électronique qui permet au batteur de programmer une machine qui joue automatiquement. Il peut obtenir qu'un son soit produit et jouer en même temps sur le reste de sa batterie. Il n'a plus besoin de rester assis, il peut jouer debout et bouger autour de sa batterie. Ça va être une avancée majeure dans la technique de batterie. On pourra se le procurer après le nouvel an.

Bruno : toutes ces idées, tu dois les faire protéger par un organisme particulier ?
Jet : oui mais on en est au stade industriel maintenant. J'ai mis 20 ans à le développer. Ça a pris beaucoup de temps parce que c'est très compliqué. Ça marche sur le même principe que les commandes de vol électriques qui sont utilisées dans l'aéronautique moderne. [vous pouvez consulter le brevet de cette invention, le texte est en anglais]

Christophe : est-ce que tu l'utilises sur scène ?
Jet : oui

Bruno : est-ce que tu as testé les prototypes en concert avec les Stranglers ?
Jet : non, pas les prototypes. Ils doivent être parfaits avant qu'on puisse les utiliser sur scène. On ne peut pas prendre le risque qu'ils se cassent. On en est au dix-huitième maintenant. Ça prend beaucoup de temps parce que quand on fait une modification, il faut le tester jusqu'à le détruire. Puis on fait une autre modification qu'on teste de nouveau. On fait ça depuis quatre, cinq ans, développer, améliorer...

Bruno : toutes tes inventions ont un rapport avec la musique ?
Jet : non, il y en a d'autres dont je ne peux pas vous parler jusqu'à ce que le brevet soit publié.


Batterie électronique/batterie acoustique : "Je vois les boites à rythmes comme un autre instrument"

Bruno : on voulait parler un peu technique aussi. On voudrait savoir comment tu as enregistré les percussions électroniques sur Feline.
Jet : on a joué comme sur une batterie classique mais sur des pads électroniques. Nous étions un des premiers groupes à les utiliser. Maintenant, ça n'a plus rien d'une nouveauté mais à ce moment, c'était un nouveau concept. Ces percussions étaient faites par une boite anglaise, Simmons, rien à voir avec le Simmons d'aujourd'hui. Ils ont sorti un premier kit alors, nous avons pensé : essayons-le.


Bruno : et pourquoi as-tu choisi, de Aural Sculpture à In the Night, d'adopter les boites à rythmes ?
Jet : pour plusieurs raisons. Beaucoup de gens voient les boites à rythmes comme des boites à rythmes et bien sûr, elles peuvent être utilisées comme des boites à rythmes. Mais je les vois différemment, comme un autre instrument. Je mixe les ordinateurs, ce que les boites à rythmes sont en fait, avec la batterie live, en partie pour des raisons économiques mais aussi pour des raisons artistiques : on peut les utiliser pour faire certaines choses qu'on n'a pas la capacité physique de faire. Il ne s'agit pas juste d'allumer une machine et de la laisser jouer. Evidemment, quand ces machines sont apparues, la plupart des batteurs ont pensé que c'était de la merde parce qu'ils pouvaient imaginer qu'on allait se débarrasser d'eux. Mais j'ai trouvé ça tout à fait excitant parce que tu peux créer des choses que tu ne penses pas à faire quand tu joues. Chaque batteur a un style et une technique et évolue à l'intérieur de cette technique. Quand tu utilises une machine qui peut faire n'importe quoi, tu découvres soudain des choses auxquelles tu n'avais jamais pensées et tu peux les apprendre. Mes raisons sont donc un mélange entre repousser mes limites et apprendre de nouvelles choses et faire des économies, parce que tu peux passer des heures à la maison à travailler avec la batterie sur ordinateur, ce qui t'évite de passer des semaines à travailler la batterie en studio. Comme vous le savez, certains disques ont le même son de batterie tout le long ce qui est parfaitement ennuyeux. Je ne pense pas que nous ayons jamais fait ça, peut-être sur un seul titre Sunspot [Two Sunspots] mais à cette époque, ça n'avait jamais été fait et donc, c'était révolutionnaire.

Bruno : pourquoi as-tu décidé de revenir à la batterie live ? parce que les boites à rythmes ne représentent plus une nouveauté ?
Jet : nous utilisons toujours les boites à rythmes en studio et sur scène, c'est une question de balance. Le problème, c'est qu'aujourd'hui 90% de notre travail se fait à l'étranger (à l'extérieur de Grande-Bretagne) donc le temps que nous pouvons consacrer à travailler les chansons est de plus en plus restreint. Avec une machine, tu peux jouer à peu près n'importe où, alors tu as tendance à le faire pour le bénéfice économique que ça t'apporte. Aussi longtemps que les disques sont bons, je ne pense pas que ça ait de l'importance.

Bruno : même question à propos de l'album MIB [The Gospel according to the Meninblack], comment as-tu enregistré la batterie ?
Jet : c'est le moment où nous avons cessé de penser que le batteur devait jouer tout le temps. Nous avons commencé à faire des boucles de batterie sur des bandes magnétiques et à les rentrer dans la machine. C'était avant l'apparition des boites à rythmes et nous expérimentions de nouvelles façons de faire. Et tout d'un coup, deux ans après, les boites à rythmes sont apparues et nous avons pensé : mon dieu, quelqu'un d'autre y a pensé. Nous pensons que si tu utilises toutes ces idées de façon créative, ça augmente ce que tu peux faire. Et les gens vous regardent et vous demandent pourquoi vous avez fait ça et la réponse est : pour expérimenter.

Bruno : à ce moment, le son électronique n'existait pas donc comment vous êtes-vous débrouillés pour avoir ce son ?
Jet : c'est beaucoup de technologie. Chaque son a été rentré dans une banque de données d'effets sonores et synthétisé ensuite, ce qui fait que la plupart des sons ne sonnent pas seulement comme une batterie. C'est ce qu'on appelle la production. En ce sens, MIB est un album fortement produit. Nous nous occupions de sujets obscurs, sinistres qui nécessitait quelque chose d'un peu plus sinistre que le côté clinique de la batterie classique. C'est pourquoi nous l'avons développée en effets sonores étranges.

Bruno : est-ce que le fait d'utiliser des séquences de batteries sur des chansons comme Uptown ou Let me Down Easy est quelque chose de difficile à reproduire live ?
Jet : quand nous les jouons en concert, nous avons des machines qui jouent certaines parties, habituellement la grosse caisse parce que ça nécessite beaucoup de puissance, et il est ensuite facile de jouer par dessus. Mais la raison pour laquelle nous les utilisons, c'est que certains morceaux ne sont pas jouables, à cause de nos limites. Nous allons jouer deux morceaux ce soir sur lesquels il y aura des boites à rythmes. L'un d'eux est Ice Queen. La batterie que vous entendez sur le disque ne peut pas être jouée par un homme et si vous l'écoutez chez vous, vous verrez que c'est assez compliqué. Par exemple, la grosse caisse, aucun pied humain ne peut bouger à cette vitesse pour exécuter cette partie. Donc ce soir, vous allez entendre une machine et, si nous jouons suffisamment bien, vous ne vous en rendrez pas compte. Nous jouons par dessus et ça marche bien. La solution alternative serait d'enlever cette partie au morceau et de jouer seulement ce que nous sommes capables de jouer. Et le public penserait que ce n'est pas aussi bon que sur le disque. Nous estimons que si nous pouvons reproduire le disque, nous le devrions. Le second exemple est un mauvais exemple en fait ; il s'agit de la chanson dont nous avons déjà parlé, Sunspots. Elle n'utilise qu'un pad de batterie, je pense que c'est la seule que nous avons faite comme ça mais c'est une petite chanson un peu cinglée qui nécessitait un petit son de batterie un peu cinglé. Donc il y a une boite à rythmes et je joue juste par dessus une caisse claire. Habituellement, nous ne faisons pas plus de deux chansons avec une boite à rythmes par set. Ça n'a rien à voir avec la paresse mais tout avec le fait d'expérimenter live. On doit beaucoup réfléchir quand on enregistre, on doit penser à la manière dont nous allons reproduire les morceaux en concert et nous avons toujours enregistré en faisant attention à ce que ce soit reproductible sur scène. Les gens semblent apprécier, donc nous pensons que cette attitude se justifie.

Bruno : pour en revenir à Ice Queen, vous avez enregistré toutes les parties en studio ?
Jet : non, les parties difficiles ont été programmées et le reste a été joué à la main et mis sur plusieurs pistes. Pour cet album en particulier, nous commencions à être très occupés à l'international et nous avions peu de temps pour développer les chansons. Avoir une idée de chanson, c'est une chose mais ensuite, il faut l'enregistrer. Très souvent, nous faisions les morceaux en studio ce qui est une mauvaise façon de travailler parce que ça dépense beaucoup de temps d'enregistrement. Utiliser les boites à rythmes et, d'une manière générale, la meilleure technologie, permettait d'accélérer le processus. Quand tu fais ton premier album, tu as probablement mis dix ans à développer les chansons. Mais quand tu as utilisé tout ton stock et que tu as tourné dans le monde entier pour promouvoir l'album, tu rentres pour enregistrer un nouvel album et il ne te reste plus beaucoup de temps pour le faire. Certains groupes ne veulent pas toucher aux boites à rythmes et ce qui se passe, c'est qu'ils se plantent. Nous pensons qu'il n'y a rien de mal dans la manière dont nous procédons.

Christophe : qu'en est-il de Genetix et de Nice and Sleazy où la batterie est vraiment mise en avant ? est-ce que les morceaux ont été écrits après la ligne de batterie ?
Jet : je me souviens que nous avons répété Genetix pendant plusieurs semaines et nous étions embarrassés. J'ai essayé plein de rythmes et aucun ne semblait convenir. Alors j'ai dit aux gars : laissez-moi un jour et j'y travaillerai. J'ai essayé plein de choses et à la fin, je suis arrivé à cette ligne. Quand nous avons fait l'enregistrement, j'ai joué le rythme et les autres ont joué par dessus. Mais maintenant que j'ai trouvé, je considère que c'est facile à jouer. Je ne sais pas si d'autres batteurs peuvent le faire, c'est assez inhabituel.

Bruno : et Nice and Sleazy ?
Jet : Sleazy, c'est une ligne de batterie assez simple, rien de compliqué là dedans.


Reggae blanc/reggae noir : "C'étaient des nuits magiques"

Bruno : Peaches et Sleazy ressemblent un peu à du reggae, est-ce que ça te paraissait difficile ?
Jet : Sleazy surtout. Au moment où notre style de musique est devenu populaire en Grande-Bretagne, le reggae commençait à émerger. Nous avons tourné assez souvent avec un groupe black intitulé Steel Pulse et nous avons subi cette influence, l'influence des rythmes noirs qui sont très différents des rythmes blancs. Nous avons essayé de composer un reggae blanc, c'était l'intention de départ. Ma manière de jouer n'est pas la manière de jouer du reggae mais elle est en accord avec elle. A deux occasions, Steve, le batteur de Steel Pulse, est monté sur scène avec nous pour jouer Nice and Sleazy. Il jouait à la manière "noire", je jouais à la manière "blanche" et ça allait très bien ensemble.


Bruno : est-ce qu'il en existe des enregistrements ?
Jet : non je ne pense pas.

Bruno : quand avez-vous fait ça ?
Jet : au moins 2 ou 3 fois, toujours en Angleterre, probablement à Birmingham et à Londres. C'étaient des nuits magiques.

Bruno : j'ai un mauvais souvenir de Steel Pulse parce que je vous ai vus à Reading en 83 et les gens leur jetaient des objets.
Jet : c'est un problème racial, nous avons de gros problèmes de racisme en Angleterre.



Traduction : Aurélia Vecchio / Cécile
Illustration : Jet, serviette sur l’épaule - crédit : Christophe Ménier

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